Culture (S) à nantes, Initiative nantaise à suivre ...
Une partie de la liste « CultureS à Nantes ». Au premier rang : Frédéric Bonnet ; Pierre Combarnous ; Pierre Pineau ; Alain Fournier. Rang du milieu : Michel l'Hostie ; Martin Pageot ; Rémi Pavia (mandataire financier) ; Alice Rizio ; Philippe Bonnet ; Yves Rizio ; Patrick Bonnet ; Michel Couette. Rang du fond : Perrine Bernardon ; Marion Cadiou ; Rébecca Eskénazi ; Thierry Kruger ; Isabelle Housset ; Rachel Bitoun ; Agnès Vincent ; Isabelle Collin.
La liste des « petits » de la culture(S)
A-partisan et à part, Culture(S), qui réunit des citoyens, est le poil à gratter de la campagne.
Préambule. Culture(S) le dit et le redit : « Nous ne sommes ni un parti politique, ni un syndicat, ni un groupe corporatiste, mais un ensemble de citoyens se retrouvant autour des problématiques actuelles liées à la culture. »
Avec un grand S. Son nom dit déjà tout. CultureS ne défend pas la culture avec un grand C mais avec un grand S. Les cultures ou, autrement dit, une pluralité des cultures que ce soit dans son approche, ses lieux, ses formes... Ces Robins des Bois des cultures plurielles expriment, avec le sens de la formule, vouloir que « le rayonnement culturel d'une ville vienne d'une forêt d'arbres différents et vigoureux, et pas d'un ou deux baobabs sur un sol aride ». Ils ne veulent pas d'une culture « vitrine » au service de la communication, symbolisée, « même si nous les apprécions, par Royal de luxe, le Lieu Unique ou l'Eléphant ».
Leur cheval de bataille. Préserver les « petits » de la culture, « premiers maillons d'une chaîne de diffusion vitale à la création et à l'émergence des talents de notre ville », qu'ils soient cafés-concerts, petits théâtres ou petites compagnies elles-mêmes, artistes indépendants, amateurs, face à des mesures gouvernementales qui les fragilisent ou les menacent : la licence d'entrepreneur du spectacle, les modifications des régimes d'intermittents, les codifications des spectacles, l'aide publique... L'enjeu est national. Pourquoi, donc, intervenir sur l'échiquier municipal ? Parce que le désengagement de l'Etat est subi ou compensé par le local : « Il nous faut prendre la place. Nous ancrer à l'échelle municipale pour porter une voix qui nous concerne tous. »
Confusion. « Notre propos aurait peut-être été mieux compris dans des villes où il n'y a pas de politique culturelle », concède Pierre Combarnous. A contrario, ils voient là une bonne raison de faire de cette « place forte, au niveau national et international de la culture, une ville résistante et un exemple à suivre face au travail de sape engagé au niveau national. Une capitale capable de s'opposer à la dynamique liberticide ».
Un programme. Quid de leur programme hors champ culturel ? Pierre Combarnous confesse que CultureS n'est pas composé « d'experts politiques qui prétendent avoir des solutions à tous les problèmes. En matière de culture, nous ouvrons les dossiers. Quant aux problématiques de logement, d'impôts locaux, de sécurité... J'ai, bien sûr, des avis, mais ils ne sont que les miens ». On ne retiendra donc qu'une mesure pour développer les transports publics de nuit avec horaires élargis, navettes de sites à sites...
Une performance. En quatre semaines, ils ont monté et bouclé une liste, écartant les cafetiers et membre du collectif « barbars » pour ne pas créer d'amalgame. Moyenne d'âge de cette liste : 37 ans, avec une cadette de 23 ans et un doyen de 53 ans. Pierre Combarnous égrène les professions, afin de bien prouver qu'il ne s'agit pas d'une liste corporatiste. Aux côtés d'artistes peintres, de musiciens, de techniciens du spectacle... on trouve des artisans, des commerciaux, une avocate, un couvreur, une aide à domicile, une étudiante, une orthophoniste...
Quel électorat ? Culture(S) compte, bien évidemment, mobiliser les électeurs intéressés par le champ culturel. Mais compte aussi sur les abstentionnistes qui « ne votent pas ou ne votent plus » ou les votes blancs. La liste pourrait aussi séduire les « primo votants ». « On ne cherche pas à démobiliser l'électorat d'Ayrault, comme il a été dit », précise Frédéric Bonnet. Avec une sensibilité politique non exprimée, mais à gauche, pourquoi avoir maintenu leur candidature alors que Jean-Marc Ayrault, suite aux Biennales internationales du spectacle, a pris des engagements pour la remise en cause de la licence 5, pour proposer un projet de loi sur les petits lieux de diffusion, etc. ? Réponse : « Pour être vigilants. »
Financement. Chacun des colistiers devra apporter en moyenne la somme de 150 € pour réunir les 8 000 € nécessaires au frais d'impression des bulletins de votes et des professions de foi. Si la liste obtient les 5 %, chacun sera remboursé.
À défaut de fonds supplémentaires, la liste se passera de campagne.
Entre deux tours. Si second tour il y a, la liste Culture(S) écarte, pour l'instant, l'idée de consignes de vote.
Véronique ESCOLANO.
Avec un grand S. Son nom dit déjà tout. CultureS ne défend pas la culture avec un grand C mais avec un grand S. Les cultures ou, autrement dit, une pluralité des cultures que ce soit dans son approche, ses lieux, ses formes... Ces Robins des Bois des cultures plurielles expriment, avec le sens de la formule, vouloir que « le rayonnement culturel d'une ville vienne d'une forêt d'arbres différents et vigoureux, et pas d'un ou deux baobabs sur un sol aride ». Ils ne veulent pas d'une culture « vitrine » au service de la communication, symbolisée, « même si nous les apprécions, par Royal de luxe, le Lieu Unique ou l'Eléphant ».
Leur cheval de bataille. Préserver les « petits » de la culture, « premiers maillons d'une chaîne de diffusion vitale à la création et à l'émergence des talents de notre ville », qu'ils soient cafés-concerts, petits théâtres ou petites compagnies elles-mêmes, artistes indépendants, amateurs, face à des mesures gouvernementales qui les fragilisent ou les menacent : la licence d'entrepreneur du spectacle, les modifications des régimes d'intermittents, les codifications des spectacles, l'aide publique... L'enjeu est national. Pourquoi, donc, intervenir sur l'échiquier municipal ? Parce que le désengagement de l'Etat est subi ou compensé par le local : « Il nous faut prendre la place. Nous ancrer à l'échelle municipale pour porter une voix qui nous concerne tous. »
Confusion. « Notre propos aurait peut-être été mieux compris dans des villes où il n'y a pas de politique culturelle », concède Pierre Combarnous. A contrario, ils voient là une bonne raison de faire de cette « place forte, au niveau national et international de la culture, une ville résistante et un exemple à suivre face au travail de sape engagé au niveau national. Une capitale capable de s'opposer à la dynamique liberticide ».
Un programme. Quid de leur programme hors champ culturel ? Pierre Combarnous confesse que CultureS n'est pas composé « d'experts politiques qui prétendent avoir des solutions à tous les problèmes. En matière de culture, nous ouvrons les dossiers. Quant aux problématiques de logement, d'impôts locaux, de sécurité... J'ai, bien sûr, des avis, mais ils ne sont que les miens ». On ne retiendra donc qu'une mesure pour développer les transports publics de nuit avec horaires élargis, navettes de sites à sites...
Une performance. En quatre semaines, ils ont monté et bouclé une liste, écartant les cafetiers et membre du collectif « barbars » pour ne pas créer d'amalgame. Moyenne d'âge de cette liste : 37 ans, avec une cadette de 23 ans et un doyen de 53 ans. Pierre Combarnous égrène les professions, afin de bien prouver qu'il ne s'agit pas d'une liste corporatiste. Aux côtés d'artistes peintres, de musiciens, de techniciens du spectacle... on trouve des artisans, des commerciaux, une avocate, un couvreur, une aide à domicile, une étudiante, une orthophoniste...
Quel électorat ? Culture(S) compte, bien évidemment, mobiliser les électeurs intéressés par le champ culturel. Mais compte aussi sur les abstentionnistes qui « ne votent pas ou ne votent plus » ou les votes blancs. La liste pourrait aussi séduire les « primo votants ». « On ne cherche pas à démobiliser l'électorat d'Ayrault, comme il a été dit », précise Frédéric Bonnet. Avec une sensibilité politique non exprimée, mais à gauche, pourquoi avoir maintenu leur candidature alors que Jean-Marc Ayrault, suite aux Biennales internationales du spectacle, a pris des engagements pour la remise en cause de la licence 5, pour proposer un projet de loi sur les petits lieux de diffusion, etc. ? Réponse : « Pour être vigilants. »
Financement. Chacun des colistiers devra apporter en moyenne la somme de 150 € pour réunir les 8 000 € nécessaires au frais d'impression des bulletins de votes et des professions de foi. Si la liste obtient les 5 %, chacun sera remboursé.
À défaut de fonds supplémentaires, la liste se passera de campagne.
Entre deux tours. Si second tour il y a, la liste Culture(S) écarte, pour l'instant, l'idée de consignes de vote.
Véronique ESCOLANO.
Ouest-France
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